Talila

  • Accueil
  • Présentation
    • TALILA
    • TEDDY LASRY
    • LE TEMPS DES BONHEURS
  • Parutions
    • ALBUMS
    • LIVRE
  • Agenda
  • VIDEOS
  • PHOTOS
  • Presse
    • DOSSIER DE PRESSE
    • CONTACT DIFFUSION
  • BLOG
  • CONTACT
  • Facebook
  • iTunes
  • RSS Feeds
© 2014 Talila. Tous droits réservés. Mentions légales
  • Facebook
  • iTunes
  • RSS Feeds

LE BLOG DE TALILA

  • Dans la série « La gloire de ma mère » : On allait au Wepler !

    talila
    Juin 16, 2014
    Commentaires fermés sur Dans la série « La gloire de ma mère » : On allait au Wepler !

    On allait au Wepler, place Clichy, passer les longues heures du samedi après-midi. J’y buvais un café qui me semblait plein d’amertume et ma mère un thé dont  elle nous avait toujours dit que c’était une boisson à ne boire qu’en cas de maladie. تعليم لعبة بوكر Un garçon de café virevoltant et bienveillant la couvrait de chocolats qu’il sortait de sa poche comme un magicien et elle en riait comme une enfant. Nous restions là à regarder le ballet des clients et du personnel, nous retrouvions  des habituées, des dames qui semblaient posées  au même endroit depuis des siècles, dont une qui venait chaque jour avec son caniche et avait sa place réservée, comme au théâtre. Nous écoutions le temps passer. لعبة 21 Nous nous regardions, parlions peu, mais j’étais heureuse qu’elle accepte de venir au café où plus jeune elle ne serait jamais allée: les femmes « bien » n’allaient pas au bistrot, ça ne se faisait pas, ça « coûtait » et on pouvait boire un café chez soi! A présent, le temps s’écoulait si lentement et elle voyait si peu de monde, à part nous, qu’elle avait plaisir à trottiner jusqu’à la fameuse brasserie que nous regardions de loin avec envie quand nous étions enfants. On la servait avec déférence, elle se sentait princesse, elle avait de l’importance puisqu’elle était une dame âgée. Elle avait désormais le droit d’aller perdre du temps dans ces mauvais lieux faits pour les oisifs ou pire encore. مواقع ربح المال
    C’est là que j’ai commencé à l’appeler « petite mère », comme dans les romans russes, elle était si menue et si fragile, posant toujours sa tasse de travers sur la soucoupe qu’elle ne distinguait plus très bien. Une femme de notre connaissance venait s’asseoir à notre table sur le coup de quatre heures et nous l’écoutions détailler son repas de midi, nous apprenions aussi de quoi serait fait son dîner et comment se déroulait de manière immuable sa vie: jeudi: famille, samedi: coiffeur, dimanche: meilleure amie. Nous admirions cette organisation dont nous étions incapables, toujours un peu de travers, comme la tasse sur la soucoupe. Comme elle craignait les courants d’air -je n’ai jamais su pourquoi-, elle posait un horrible fichu de plastique sur sa mise en plis, rangeait soigneusement les petits sachets de sucre inutilisés dans son sac à main, et nous rentrions rue Truffaut où elle attendrait patiemment notre venue pour aller de nouveau faire sa princesse dans le grand café de la place Clichy.

Les commentaires sont fermés.

Écrire un commentaire

Articles récents

  • Best Practices for Plank Meeting A few minutes
  • Via the internet Data Space Features
  • Ideal Business Malware Software Intended for Small Businesses
  • THAT Product Design and style
  • Making the Best Virtual Data Space Secure

Archives

  • mars 2023
  • février 2023
  • janvier 2023
  • décembre 2022
  • novembre 2022
  • octobre 2022
  • septembre 2022
  • août 2022
  • juillet 2022
  • juin 2022
  • mai 2022
  • avril 2022
  • mars 2022
  • février 2022
  • janvier 2022
  • décembre 2021
  • novembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • juillet 2021
  • juin 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • mars 2020
  • janvier 2020
  • juillet 2019
  • mars 2015
  • juin 2014
  • mai 2014
  • avril 2014
  • mars 2014

Catégories

  • Le temps des bonheurs
  • Non classé